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Le digital et le partenariat stratégique au service de la formation professionnelle en agriculture durable

Focus sur la collaboration CIPV (FAO) COLEAD dans l’apprentissage en ligne

La Convention internationale pour la protection des végétaux (CIPV) est un traité multilatéral visant la coopération internationale dans le domaine de la protection des végétaux. La Convention compte 182 signataires. Les pays désireux de devenir parties contractantes à la CIPV doivent faire parvenir leurs instruments d’adhésion au Directeur général de la FAO.

La CIPV vise à garantir une action coordonnée et efficace pour prévenir et contrôler l’introduction et la propagation d’organismes nuisibles aux végétaux et aux produits végétaux. Cet objectif est atteint grâce à l’élaboration et à la mise en œuvre de politiques et d’activités phytosanitaires. À l’échelle d’un pays, ces activités relèvent de la responsabilité de l’organisation nationale de la protection des végétaux (ONPV), qui est le service officiel mis en place par un gouvernement pour s’acquitter des fonctions spécifiées par la CIPV. Si l’ONPV est responsable des actions phytosanitaires, elle ne peut opérer de manière isolée et doit s’engager avec d’autres organismes gouvernementaux, le secteur privé et la société civile pour protéger la santé des végétaux.

Le 19 novembre 2021, un protocole d’entente a été signé entre le COLEAD et le Secrétariat de la CIPV, notamment dans le contexte de la mise en œuvre du programme FFM SPS. Ce nouveau partenariat a renforcé les actions de collaboration dans le domaine de la santé des plantes afin de minimiser l’impact des organismes nuisibles des plantes et de faciliter le commerce, le développement et la croissance économique. Voici ci-dessous un récapitulatif non-exhaustif des actions conjointement menées depuis 3 ans :

  • Des membres de l’équipe technique du COLEAD ont été sélectionnés comme membres de 3 groupes de travail coordonnés par le Secrétariat de la CIPV. Il s’agit du groupe de travail de la CIPV chargé d’élaborer des documents d’apprentissage en ligne sur la surveillance et les obligations de déclaration, du groupe de travail de la CIPV chargé d’élaborer des documents d’apprentissage en ligne sur l’inspection et de l’équipe du comité de développement des capacités sur le Fusarium oxysporum sp. cubense Tropical Race 4 (TR4).
  • Depuis ces groupes se sont penchés sur le développement de documents de formation et d’orientation couvrant l’inspection, la surveillance des organismes nuisibles et la fusariose du bananier (TR4) en collaboration avec l’Académie d’apprentissage en ligne de la FAO. Ainsi des cours en ligne sur l’ARP (Analyse du risque phytosanitaire) et la certification des exportations ont par exemple été développés dans le cadre du soutien de la FAO au programme de facilitation du commerce du COMESA” et soutiennent la mise en œuvre de la Norme internationale pour les mesures phytosanitaires (NIMP).
  • Les ONPV de pays ACP sont chaque année accompagnées dans le cadre de leur participation à la Commission des mesures phytosanitaires (CMP) de la CIPV. En 2023 il s’agit des ONPV suivantes: Burkina Faso ; Ethiopie ; Ghana ; Kenya ; Gambie ; Togo ; Madagascar ; Nigéria.
  • Le COLEAD a traduit plusieurs guides de la CIPV en français afin de les rendre plus accessibles au niveau mondial, en particulier pour les pays francophones d’Afrique de l’Ouest. Il s’agit des thèmes suivants :
    • La situation d’un organisme nuisible
    • La création d’une Organisation Nationale pour la Protection des Végétaux
    • Le fonctionnement d’une Organisation Nationale pour la Protection des Végétaux
    • La vérification des importations
    • La certification à l’exportation
    • La communication sur le risque phytosanitaire
    • La gestion des relations avec les parties prenantes
    • La prestation de services de diagnostic phytosanitaire
    • La surveillance des organismes nuisibles
    • L’élaboration de plans d’urgence en cas de foyers d’organismes de quarantaine (new)
    • La réglementation des matériaux d’emballage en bois (new)
  • Le COLEAD et la CIPV collaborent également étroitement et régulièrement en matière de co-développement de l’apprentissage en ligne et d’organisations de webinaires internationaux. Citons ici par exemple :
      • Analyse du risque phytosanitaire (246 participants, 74 pays)
      • Certification des exportations (110 participants, 22 pays)
      • Inspection phytosanitaire (Eng ; Sp) : (228 participants ; 65 pays)

    Concernant plus spécifiquement la formation digitale, nous tenons à saluer ici l’effort continu de nos collègues : David SODADE dans l’animation et l’amélioration de parcours de formation en ligne, Morag WEBB et Marie Hélène KESTEMONT qui ont obtenu leur certification d’appréciation de la part de la CIPV, pour leur contribution en matière de guidance et de formation en ligne sur respectivement la prévention, la préparation et la réaction à la fusariose de la race tropicale 4 (TR4) du bananier, l’inspection phytosanitaire/Surveillance et obligations de rapportage.

    La santé des plantes est au carrefour de plusieurs défis majeurs de notre époque. Elle joue un rôle essentiel dans l’accès au marché, donc dans l’économie agricole mais aussi la sécurité alimentaire mondiale. De plus la santé des plantes est intrinsèquement liée à la protection de la biodiversité, essentielle pour maintenir l’équilibre des écosystèmes et la résilience face aux perturbations environnementales. Dans le contexte du changement climatique, une gestion efficace de la santé des plantes devient d’autant plus impérative. Elle contribue en effet à l’atténuation des effets du changement climatique par le maintien de la santé des forêts et des cultures, tout en s’adaptant aux nouvelles menaces qui émergent dans un climat en évolution. Ainsi, la santé des plantes constitue un pilier fondamental d’un avenir durable, reliant l’économie, l’écologie et la gestion des ressources naturelles dans une perspective globale et intégrée.

    Cette activité est soutenue par le programme Fit For Market Plus (FFM+), mis en œuvre par le COLEAD dans le cadre de la coopération au développement entre l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne. Cette publication bénéficie du soutien financier de l’UE et de l’OEACP. Son contenu relève de la seule responsabilité du COLEAD et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’UE ou de l’OEACP.