Sénégal : modernisation du système phytosanitaire pour booster la compétitivité horticole

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Au premier semestre 2025, le projet STDF/PG/946 a franchi une étape importante au service de la modernisation du système phytosanitaire du Sénégal, un levier clé pour renforcer la compétitivité des exportations horticoles.

Des réformes juridiques majeures

Un décret et trois arrêtés d’application – relatifs à la surveillance et au contrôle, aux inspections à l’import-export et aux barèmes de redevances – ont été validés en mai 2025. Ces nouveaux textes, qui remplacent une législation datant de 1960, sont désormais alignés sur les standards internationaux et intègrent des dispositions spécifiques pour mieux prendre en compte les défis rencontrés par les femmes rurales dans les chaînes de valeur agricoles.

Vers une meilleure gestion des risques

Le processus d’analyse des risques phytosanitaires, amorcé dans la filière pomme de terre, va s’étendre à deux nouvelles filières. Les équipes nationales, renforcées par des formations et des outils innovants (plateforme CABI, intelligence artificielle), améliorent leurs capacités d’évaluation des organismes nuisibles.

Renforcement des capacités et du dialogue public-privé

Un webinaire régional a initié les autorités nationales à la mise en place d’un système de management de la qualité (QMS). En parallèle, les procédures d’exportation de quatre filières horticoles ont été revues et un plan de formation continue est en cours d’élaboration pour le personnel de la Direction de la protection des végétaux (DPV). Trois experts nationaux ont également suivi une formation de haut niveau en Afrique du Sud, favorisant l’introduction d’outils numériques de surveillance.

Le comité de pilotage du projet a validé les résultats intermédiaires et décidé d’étendre les analyses de risque à de nouvelles filières comme les agrumes et le chou. Ce forum devient un espace clé de structuration et de coordination entre acteurs publics et privés.

Inclusion et prochaines étapes

Avec une participation des femmes dépassant 50 % dans certains ateliers, le projet confirme son engagement pour une gouvernance plus inclusive. Des indicateurs spécifiques ont été développés pour suivre l’implication des femmes dans le secteur phytosanitaire. L’accélération et la montée en puissance des activités techniques, des formations et des analyses de risques sont prévues au second semestre 2025.

Le projet «  STDF/PG/946 » est financé par le Fonds pour l’application des normes et le développement du commerce (STDF) de l’OMC à la demande de la Direction de la Protection des Végétaux du Ministère de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire du Sénégal (MAERSA).