NEWS

Revue de presse : Systèmes agroalimentaires et durabilité

Climat

Le GIEC émet l’avertissement le plus sombre à ce jour sur le dérèglement climatique

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié son dernier rapport en date sur l’état de la crise climatique. Celui-ci indique que la dégradation du climat s’accélère rapidement et que bon nombre des impacts seront plus graves que prévu. Aucun endroit ne sera épargné ; aucune région habitée n’échappera aux impacts graves de la hausse des températures et des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes. Environ la moitié de la population mondiale – entre 3,3 et 3,6 milliards de personnes – vivent dans des régions « hautement vulnérables » au changement climatique. Des millions de personnes sont confrontées à des pénuries de nourriture et d’eau dues au changement climatique, même aux niveaux actuels de réchauffement. Les petites îles seront parmi les régions les plus touchées. Walton Webson, un ambassadeur d’Antigua-et-Barbuda et le président de l’Alliance des petits États insulaires (AOSIS), qualifie les conclusions de « cataclysmiques ». Dave Reay, le directeur du Edinburgh Climate Change Institute de l’université d’Édimbourg, déclare : « Tel une boule de démolition lancée dans un jeu de dominos mondiaux, le changement climatique au 21e siècle menace de détruire les fondations de la sécurité alimentaire et hydrique, de faire éclater les structures fragiles de la santé humaine et écosystémique, et de finir par ébranler les piliers même de la civilisation humaine. » Un troisième rapport, attendu en avril, traitera des façons de réduire les émissions de gaz à effet de serre, et la dernière partie, prévue en octobre, résumera les enseignements pour la réunion des gouvernements lors de la COP27 des Nations Unies sur le climat en Égypte.

Source: The Guardian, 28 février 2022

Événements climatiques dans l’Océan indien et éruption aux Tonga

Plusieurs événements climatiques et volcaniques ont frappé les territoires ACP de l’Océan indien au cours des premiers mois de 2022. La tempête tropicale Ana a touché Madagascar, le Mozambique et le Malawi, suivie peu de temps après par le cyclone Batsirai qui a ravagé Madagascar, l’Île Maurice et la Réunion. Entre janvier et février, les cyclones Ana, Batsirai, Dumako et Emnati ont frappé le Mozambique et les pays voisins du sud de l’Afrique, et une cinquième tempête, le cyclone Gombe, a dévasté le pays la semaine dernière. L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) impute les cyclones et les sécheresses qui frappent la région au réchauffement de la planète et au changement climatique.

Source: The East African, 16 mars

Petits États insulaires en développement : point sur les dernières initiatives en date

Une rencontre internationale consacrée aux petits États insulaires en développement (PEID) et convoquée par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a été l’occasion de souligner que la puissante éruption volcanique et le tsunami advenus aux Tonga avaient mis en évidence la vulnérabilité de ces États. Dans l’allocution d’ouverture qu’il a prononcée lors de ce dialogue mondial sur les solutions destinées aux PEID, l’Économiste en chef de la FAO, M. Máximo Torero Cullen, a tenu à rappeler que la concrétisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU représentait une tâche redoutable pour les PEID et qu’il fallait de toute urgence renforcer leur résilience face au changement climatique, aux catastrophes naturelles et à d’autres perturbations externes, notamment la pandémie de Covid-19.

Source: FAO, 2 février 2022

Comment l’Afrique peut-elle évoluer de manière durable vers une agriculture plus verte ?

Une conférence virtuelle EURACTIV, intitulée « Sustainable agriculture transformation agenda for Africa – Empowering farmers and building food security sustainably » (« Agenda de la transformation durable de l’agriculture en Afrique – Donner des moyens aux agriculteurs et construire une sécurité alimentaire durable »), s’est penchée sur les façons dont l’Afrique peut évoluer de manière durable vers une agriculture plus verte. Parmi les questions soulevées : comment l’agenda de la durabilité mondiale peut-il être efficacement localisé ? À quoi ressemblent les agendas de la localisation pour l’Europe et l’Afrique respectivement ? Quels lois, partenariats et investissements sont nécessaires pour déclencher une transformation durable qui autonomise les petits exploitants, construit la sécurité alimentaire et contribue aux moyens de subsistance ? Comment pouvons-nous libérer le potentiel des technologies durables ? L’enregistrement de l’événement est disponible en ligne.

Source: EURACTIV, 14 février 2022

Adéquation mondiale du café, de la noix de cajou et de l’avocat dans un climat changeant

Une étude récente sur les effets du changement climatique sur le café, la noix de cajou et l’avocat révèle que le café est le plus vulnérable au changement climatique, avec une prévalence d’impacts négatifs dans toutes les régions productrices, essentiellement en raison de la hausse des températures. Pour la noix de cajou, qui affichait la plage d’adéquation la plus élevée, des effets à la fois positifs et négatifs du changement climatique ont été observés. À l’échelle mondiale, les régions productrices de noix de cajou adéquates devraient augmenter, mais dans certains des principaux pays producteurs (Inde, Côte d’Ivoire, Bénin), les régions hautement adéquates devraient diminuer. On s’attend également à une expansion mondiale des régions adéquates pour l’avocat, tandis que les régions les plus adéquates dans certains des principaux pays producteurs (République dominicaine, Pérou, Indonésie) pourraient diminuer.

Source: PLOS ONE, 26 janvier 2022

Les organismes des Nations Unies chargés des questions d’alimentation demandent que les solutions d’adaptation au changement climatique incluent les femmes et les filles

Les phénomènes climatiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et intenses et les femmes et les filles – qui ont plus de risques que les hommes et les garçons de subir les effets dévastateurs de la crise climatique, notamment l’insécurité alimentaire – doivent être au cœur des efforts de planification et de mise en œuvre de solutions d’adaptation au changement climatique, ont fait savoir les trois organismes des Nations Unies chargés des questions d’alimentation lors de la manifestation conjointe tenue pour la Journée internationale des femmes. Les participants à la manifestation, tenue par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM), ont souligné que les femmes devaient véritablement prendre part aux processus décisionnels relatifs à la résilience et à l’adaptation face au changement climatique.

Source: Communiqué de presse conjoint FAO/FIDA/PAM, 8 mars 2022

Politique alimentaire et commerciale

Afrique

Nouvelle Africa Knowledge Platform

Facile à utiliser, très visuelle et interactive, l’Africa Knowledge Platform est le nouveau point d’accès unique aux connaissances sur l’Afrique produit et tenu à jour par le Centre commun de recherche (JRC), le service scientifique et de connaissance de la Commission européenne. Elle vient compléter les plateformes et outils spécialisés déjà disponibles, améliorant leur accessibilité. La plateforme donne accès à une collection d’ensembles de données sur plus de 30 sujets interconnectés, du niveau continental au niveau national. L’utilisateur peut les rechercher, les visualiser et les localiser sur la carte. Les ensembles de données portent notamment sur l’extension des terres agricoles, la fréquence des points chauds d’anomalie de production agricole, l’agriculture à haut niveau d’intrants (zones critiques), et le risque d’impact de la sécheresse pour l’agriculture.

Source: Commission européenne, janvier 2022

Rapport du Sommet du Forum pour une révolution verte en Afrique 2021

Le Sommet de l’AGRF 2021 était une rencontre d’esprits connectés par un seul et même but : des systèmes alimentaires résilients pour l’Afrique. Le rapport de l’AGRF 2021 donne les principales conclusions du Sommet. Le rapport de la rencontre, qui s’est tenue du 6 au 10 septembre 2021 à Nairobi, est désormais disponible : “AGRF Pathways to Recovery, and Resilient Food Systems” (« AGRF 2021 Voies de redressement et systèmes alimentaires résilients »)..

Source: AGRF Newsletter, février 2022

Semaine Afrique-Europe

Les chefs d’État ou de gouvernement des États membres de l’Union africaine et de l’Union européenne se sont réunis à l’occasion du sixième sommet Union européenne – Union africaine, qui s’est tenu à Bruxelles les 17 et 18 février. En amont du sommet, la première édition de la Semaine Afrique-Europe (14-18 février 2022) a rassemblé les jeunes, la société civile et le secteur privé d’Afrique et d’Europe pour discuter des aspects du Partenariat Afrique-UE qui leur importent.

Source: Commission européenne, février 2022

L’UE s’engage à aider l’Afrique à améliorer ses normes en matière de durabilité alimentaire

Un article Euractiv récent se penche sur les effets potentiels du Pacte vert pour l’Europe et de la stratégie européenne « De la ferme à la table » sur l’agriculture africaine. L’exploitant kényan David Ndegwa indique que bien que l’UE n’impose pas directement des normes aux cultivateurs africains, la demande de normes environnementales et de durabilité plus élevées à respecter pour pouvoir vendre des produits sur le marché unique européen conduit indirectement à une demande de conformité. Une autre question a été ajoutée au débat dans le cadre de l’une des principales priorités de la présidence française du Conseil de l’UE. Il s’agit du concept de réciprocité dans le commerce agroalimentaire via l’introduction de clauses miroirs dans les accords commerciaux. Si l’UE met l’accent sur la durabilité, la compétitivité est une priorité pour l’Afrique. « Chaque agriculteur est quotidiennement en concurrence avec les meilleurs agriculteurs du reste du monde, mais les règles du jeu ne sont pas les mêmes pour tous », a déclaré Theo de Jager, président de l’Organisation mondiale des agriculteurs (OMA). Les parties impliquées dans le débat conviennent que l’avenir d’un secteur agricole plus productif en Afrique, comme en Europe, dépend de la technologie et qu’il s’agit de fournir aux cultivateurs davantage de solutions numériques et d’agriculture de précision.

Source: EURACTIV, 18 février 2022

Impact inattendu des normes de durabilité européennes sur les systèmes alimentaires mondiaux

L’Organisation des propriétaires terriens européens (ELO) a accueilli le 22 février une conférence liée au commerce sur l’impact inattendu des normes de durabilité européennes sur les systèmes alimentaires mondiaux. L’événement a réuni des parties prenantes du monde entier, des décideurs aux agriculteurs, en passant par des représentants du secteur, afin de discuter de l’impact du Pacte vert pour l’Europe sur les activités commerciales et rurales à travers le monde. La conférence a exploré comment le Pacte vert et ses normes environnementales affecteront directement et indirectement le secteur alimentaire international et les moyens de subsistance des exploitants dans les zones rurales vulnérables des pays exportateurs. L’enregistrement de l’événement est disponible sur la chaîne YouTube de l’ELO.

Source: European Landowners’ Organization, 23 février 2022

Atténuer les goulets d’étranglement d’ordre commercial dans les pays en développement sans littoral

Les pays en développement sans littoral (PDSL) se heurtent à de nombreuses difficultés pour s’intégrer dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Un rapport récent de l’Organisation mondiale du commerce intitulé “Easing trade bottlenecks in landlocked developing countries” (« Atténuer les goulets d’étranglement d’ordre commercial dans les pays en développement sans littoral ») recense les goulets d’étranglement d’ordre commercial qui existent dans les PDSL et fournit des recommandations en vue de maintenir la fluidité des échanges transfrontières. Dépourvus d’accès direct à la mer ou aux océans et isolés des plus grands marchés du monde, les PDSL sont confrontés à des goulets d’étranglement commerciaux spécifiques qui accroissent les coûts de l’activité commerciale, allongent les délais de traitement des marchandises à la frontière et limitent la circulation transfrontière des marchandises. À cela se sont ajoutés les effets dévastateurs de la pandémie de Covid-19 ; les PDSL ont ainsi vu leur commerce se contracter plus fortement et de façon plus durable que le reste du monde.

Source: Organisation mondiale du commerce, 26 janvier 2022

L’Allemagne renforce ses liens avec la Côte d’Ivoire et le Ghana

Le programme allemand Import Promotion Desk (IPD), en partenariat avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), a officiellement ouvert jeudi son bureau régional à Abidjan dans les locaux de la CCI. Financé par le ministère fédéral allemand de la coopération économique et du développement (BMZ), la mission de l’IPD est d’aider les petites et moyennes entreprises dans certains pays émergents et en développement (Côte d’Ivoire, Egypte, Ethiopie, Equateur, Ghana, Indonésie, Colombie, Maroc, Népal, Pérou, Sri Lanka, Tunisie, Ukraine et Ouzbékistan) à s’intégrer au commerce mondial et plus spécialement à accroître leurs ventes en Europe. L’IPD cible certains produits comme les produits frais – fruits et légumes tropicaux, les produits pharmaceutiques et cosmétiques, des produits durables en bois, des fleurs coupées et le tourisme durable.

Source: Commodafrica, 31 janvier 2022

Caraïbes

Les producteurs et exportateurs de bananes d’Amérique latine rencontrent le CEO de la Rainforest Alliance

Des représentants de la filière latino-américaine de la banane ont organisé leur première réunion avec le CEO de la Rainforest Alliance, Santiago Gowland, dans un contexte économique de plus en plus difficile pour les producteurs. Des producteurs et exportateurs de bananes, plantains et autres Musacées de l’Équateur, de la Colombie, du Guatemala, du Honduras, du Costa Rica, du Panama et de la République dominicaine (qui représentent ensemble 65 % de la production bananière mondiale) étaient présents à la réunion. « En tant que producteurs et exportateurs de bananes, nous sommes heureux que M. Santiago Gowland … nous ait reçus et écoutés et qu’il ait partagé nos inquiétudes », a déclaré le Cluster Banane.

Source: Fresh Fruit Portal, 4 février 2022

Taïwan et Sainte-Lucie signent un accord agricole quinquennal

Le secteur agricole de Sainte-Lucie récoltera les fruits de la signature d’un accord majeur intitulé « Enhancing the Efficiency of Production – Distribution Supply Chain in Fruit and Vegetable Sector in Saint Lucia (Second Term) » (« Améliorer l’efficacité de la chaîne de production et de distribution du secteur des fruits et légumes à Sainte-Lucie (deuxième mandat) » par les gouvernements de Sainte-Lucie et de Taïwan. Alfred Prospere, ministre de l’Agriculture, de la pêche, de la sécurité alimentaire et du développement rural, et H.E. Peter Chen, ambassadeur de Taïwan à Sainte-Lucie, ont signé l’accord, qui court du 1er janvier 2022 au 31 décembre 2026. « Alors que notre monde continue d’être confronté à des urgences climatiques de plus en plus graves, comme de violentes tempêtes, des ouragans et des conditions météorologiques extrêmes, la sécurité alimentaire se trouve gravement menacée », a déclaré l’ambassadeur.

Source: Fresh Plaza, 21 janvier 2022

Pacifique

Le ministère de l’agriculture des Fidji définit l’objectif d’exportation

Le ministère fidjien de l’agriculture ambitionne de porter la valeur des exportations de produits frais et réfrigérés à un demi-milliard de dollars au cours des dix prochaines années. Selon le ministre, Mahendra Reddy, le pays a exporté des produits frais et réfrigérés, des légumes et des plantes racines pour une valeur de 106 millions de dollars en 2020, un peu plus que les exportations de sucre durant la même période, ce qui montre la viabilité du secteur. Le ministre est optimiste quant à la réalisation de cet objectif sur un horizon de dix ans, compte tenu du nombre croissant de Fidjiens engagés dans le secteur agricole. « Cet objectif ne pourra être atteint que si nous pouvons tous nous rallier à cette approche de l’agriculture et du gouvernement afin de tirer profit de notre image de marque sur les marchés d’exportation d’Australie et de Nouvelle-Zélande et d’amener la devise étrangère dans le pays. »

Source: Fresh Plaza, 28 janvier 2022

Le gouvernement fidjien ambitionne d’atteindre 25 millions de dollars d’exportations de gingembre en cinq ans

Le gouvernement des Fidji exporte actuellement pour 11 millions de dollars de gingembre frais et transformé par an en Australie, mais son objectif est de porter ce chiffre à 25 millions de dollars en cinq ans. Le ministre de l’agriculture, Mahendra Reddy, a déclaré : « Tirons progressivement parti d’une pratique agricole durable, et nous pourrons franchir le cap des 25 millions de dollars. » Il a indiqué que les exportations de kava s’élèvent à 60 millions de dollars chaque année. « Nous avons une bonne réputation dans certaines cultures. En dehors des Fidji, ils veulent du gingembre fidjien, par exemple en Australie, mais il y a toutes sortes de mesures de protection de l’agriculteur australien qui limitent nos exportations de gingembre. »

Source: Fresh Plaza, 14 mars 2022

Europe

Priorités de la présidence française de l’UE

Une réunion du Conseil « Agriculture et pêche » du Conseil européen tenue le 17 janvier a présenté les priorités de la présidence française. Les priorités absolues sont la réciprocité dans les standards de production environnementaux et sanitaires et l’agriculture bas carbone, notamment la séquestration du carbone dans les sols agricoles. Julien Denormandie, ministre français de l’agriculture et de l’alimentation, a déclaré : « De tous les points de vue – économique, alimentaire, environnemental et alimentaire –, il n’est pas cohérent que le marché européen importe des produits qui ne respectent pas les normes que l’Union européenne impose à ses propres productions. Agir pour cette réciprocité des normes est un travail considérable et c’est la priorité des priorités pour cette présidence française. » Il a également été indiqué que l’agriculture et la sylviculture peuvent apporter une « grande contribution » aux cycles de carbone durables.

Source: Conseil de l’UE, 17 janvier 2022

Nouveau système de préférences généralisées de l’UE

Le 21 septembre 2021, la Commission a publié sa proposition d’un nouveau système de préférences généralisées de l’UE. Deux des trois composantes du système actuel arrivent à échéance fin 2023, ce qui priverait les pays en développement d’une occasion vitale de bénéficier de conditions préférentielles dans leurs échanges commerciaux avec l’UE. Le renouvellement du système semble être à la fois une nécessité et une opportunité de renforcer sa conditionnalité à la lumière des enseignements tirés et du besoin de plus en plus pressant de se préoccuper du climat. La Commission considère que le système a réalisé ses objectifs et propose quelques « ajustements ».

Source: Commission européenne, janvier 2022

Mondial

Une cérémonie mondiale vient de clore l’Année internationale des fruits et des légumes proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies

L’Année internationale des fruits et des légumes (2021) s’est achevée le 28 février par une cérémonie mondiale au cours de laquelle les participants ont reconnu que le public avait davantage pris conscience du rôle essentiel des fruits et des légumes dans l’augmentation des revenus des agriculteurs, la création d’emplois décents et la concrétisation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle grâce à la transformation des systèmes agroalimentaires. Le Directeur général de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Qu Dongyu, a rappelé que les activités de l’Année internationale avaient connu de nombreuses difficultés imputables aux effets de la pandémie de Covid-19 ou aux mesures prises pour l’endiguer : « Je suis fier que, malgré des circonstances difficiles, nous ayons atteint les quatre objectifs principaux de cette Année internationale. » De nombreuses manifestations multipartites nationales et régionales ont été organisées au cours de l’année pour souligner les bienfaits sanitaires et nutritionnels de la consommation de fruits et de légumes. Ces rencontres ont également permis d’énoncer les mesures nécessaires pour faire en sorte que la production, la distribution et la consommation de fruits et de légumes s’opèrent sur un mode durable. Parmi les temps forts, il faut mentionner l’ Atelier international sur les fruits et les légumes organisé au Chili, où des recommandations de politique générale ont été élaborées, et une publication conjointe de la FAO et du CIRAD intitulée « Fruits et légumes : Opportunités et défis pour la durabilité des petites exploitations agricoles » , qui vient à point nommé guider les décideurs, les cultivateurs et les acteurs des chaînes de valeur.

Source: Morning AgClips, 28 février 2022

Les politiques agricoles peuvent-elles être plus profitables à l’homme, à la planète et à l’économie ?

L’aide massive offerte à l’agriculture par les gouvernements n’a pas encouragé des schémas de production et de consommation alimentaire durables, d’où les appels lancés pour « redéfinir » cette aide. Une nouvelle étude conjointe de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI) et de la Banque mondiale intitulée « Repurposing Agricultural Policies and Support: Options to Transform Agriculture and Food Systems to Better Serve the Health of People, Economies, and the Planet » (« Redéfinir les politiques et l’aide agricoles : options pour transformer les systèmes agroalimentaires afin de mieux servir la santé de l’homme, des économies et de la planète ») montre que le système d’aide actuel, s’il reste en place, ne ferait rien pour endiguer l’augmentation rapide des émissions mondiales provenant de l’agriculture.

Source: IFPRI, 2 février 2022

Bayer invite les chercheurs du monde entier à soumettre de nouveaux composés phytosanitaires

Bayer a annoncé le lancement de Testing4Ag, un nouveau programme offrant aux chercheurs du monde entier la possibilité de soumettre de nouveaux produits chimiques à Bayer pour des tests dans l’espoir d’identifier de nouveaux modes d’action potentiels pour lutter contre les maladies fongiques, les insectes nuisibles ou les mauvaises herbes. Testing4Ag, qui fait partie de l’approche de développement et d’innovation du partenariat Open4Ag de Bayer, cherche à développer la nouvelle génération de produits de protection des cultures qui répondent de manière sûre et durable aux besoins changeants des producteurs. « Testing4Ag combinera les idées innovantes de chercheurs pionniers et la connaissance, les experts et les ressources de Bayer sans s’approprier les droits de propriété intellectuelle des participants », a déclaré Bob Reiter, responsable de la recherche et du développement à la division Crop Science de Bayer.

Source: Bayer, 12 janvier 2022

Lancement de SheTrades.com

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, l’International Trade Centre’s SheTrades Initiative de l’International Trade Centre a présenté la nouvelle version de sa plateforme en ligne pour les entreprises détenues par des femmes. Les nouvelles fonctionnalités incluent un Investor Matchmaking automatisé et un espace d’apprentissage en ligne dans un nouveau format optimisé.

Source: International Trade Centre, 1er mars 2022

Le monde de l’agriculture biologique – Statistiques et tendances émergentes 2022 (« The World of Organic Agriculture – Statistics & Emerging Trends 2022 »)

L’édition 2022 de l’annuaire « The World of Organic Agriculture » reprenant les données le plus récentes sur l’agriculture biologique en Europe et dans le monde est parue le 15 février. Publié par l’IFOAM – Organics International et l’Institut de recherche de l’agriculture biologique (FiBL), l’ouvrage contient des statistiques sur l’agriculture biologique dans le monde et des sections sur des régions spécifiques du monde (Afrique, Asie, Europe, Amérique latine et Caraïbes, Amérique du Nord et Océanie). « The World of Organic Agriculture. Statistics & Emerging Trends 2022 » (« Le monde de l’agriculture biologique. Statistiques et tendances émergentes en 2022 ») est disponible en ligne.

Source: FiBL, 15 février 2022

Les aliments surcyclés prêts à décoller en 2022

La société de recherche et de conseil Ecovia Intelligence prédit une augmentation de la demande des consommateurs pour des produits alimentaires surcyclés en 2022, alors que les consciences s’élèvent, que les produits deviennent plus visibles et que les investissements déferlent dans le secteur. Le terme fait référence à des aliments qui utilisent des ingrédients qui n’auraient autrement pas été destinés à la consommation humaine, qui sont achetés et produits à l’aide de chaînes d’approvisionnement vérifiables, et qui ont un impact positif sur l’environnement. L’Upcycled Food Association (UFA) a lancé le premier programme de certification pour les ingrédients et les aliments surcyclés il y a un an, et toute une série de nouveaux produits certifiés devraient faire leur entrée sur le marché cette année. Initialement lancés par de petits opérateurs, les aliments surcyclés attirent de plus en plus d’investissements de la part des grandes entreprises.

Source: Fruitnet, 11 janvier 2022

Perte et gaspillage alimentaires : une opportunité qui ne se présente qu’une fois dans une génération

Le 10 mars, un événement spécial intitulé « SDG 12.3 – Food Loss and Food Waste: A Once in a Generation Opportunity » (« Perte et gaspillage alimentaires : une opportunité qui ne se présente qu’une fois dans une génération ») a été coorganisé par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), l’Ambassade du Danemark, le World Resources Institute et Champions 12.3, avec la collaboration du World Food Forum. Un podcast est disponible sur le site Internet de l’IFPRI.

Source: IFPRI, 10 mars 2022

Impacts du Covid-19

Les pays d’Asie et du Pacifique veulent améliorer la nutrition, les conditions de vie et les moyens de subsistance au lendemain de la pandémie mondiale

Des ministres et des délégués de haut niveau de toute la région Asie et Pacifique se sont réunis lors de la trente-sixième session de la Conférence régionale de la FAO pour l’Asie et le Pacifique avec pour souci principal les moyens d’améliorer la nutrition, les conditions de vie et les moyens de subsistance au lendemain de la pandémie mondiale tout en s’attaquant, en parallèle, aux graves dangers actuels liés au climat et aux conditions météorologiques ainsi qu’aux maladies et ravageurs qui nuisent aux cultures et à l’élevage dans la région la plus peuplée au monde. L’amélioration des réponses écosystémiques dans les îles du Pacifique était aussi l’un des grands thèmes de cette rencontre. Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, participait en personne à la session et a reconnu que la pandémie avait eu des répercussions négatives sur les conditions de vie et les moyens de subsistance des populations d’Asie et du Pacifique.

Source: FAO, 10 mars 2022

Allemagne : six kilogrammes de déchets d’emballages en plus par habitant en 2020, année Corona

En 2020, les ménages privés en Allemagne ont collecté 78 kg de déchets d’emballages par personne. Selon l’Office fédéral des statistiques (Destatis), qui a publié des résultats provisoires, la quantité totale de déchets d’emballages a augmenté de près de 0,6 million de tonnes pour atteindre 6,5 millions de tonnes en 2020. Avec 32 kg par personne, les emballages légers ont représenté la plus grande part des déchets d’emballages collectés par les ménages. Les emballages légers sont principalement des emballages en plastique, en métaux légers et en matériaux composites. Les emballages en papier, en carton et en papier tissu représentaient 20 kg par habitant. La production par habitant d’emballages en papier, carton et carton collectés auprès des ménages privés a donc augmenté de 3 kg par rapport à 2019. Au total, 6,4 millions de tonnes d’emballages de vente usagés ont été remis en 2020, après tri, à des installations de traitement des déchets ou à des entreprises de recyclage. Près des quatre cinquièmes de cette quantité ont pu être recyclés.

Source: Fruchthandel, 14 mars 2022

IFPRI : « COVID-19 & Global Food Security: 2 Years Later »

Un e-book intitulé « COVID-19 & Global Food Security: 2 Years Later » (« Le Covid-19 et la sécurité alimentaire mondiale : 2 ans plus tard ») a été publié le 7 mars par l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI). Celui-ci s’appuie sur les enseignements présentés dans le volume précédent, « COVID-19 & Global Food Security ». (« Le Covid-19 et la sécurité alimentaire mondiale »). Au début de la pandémie, beaucoup espéraient que le Covid-19 pourrait être contrôlé et même éliminé via une phase d’intervention à court terme, et que l’attention pourrait ensuite être portée au redressement et au renforcement de la résilience. Au lieu de cela, le Covid-19 et ses perturbations ont persisté et évolué, avec de nouvelles vagues d’infections et de décès et des impacts continus, en particulier parmi les populations pauvres et vulnérables. La publication est organisée en quatre sections : sécurité alimentaire et pauvreté ; production et chaînes de valeur agricoles ; nutrition, santé et programmes sociaux ; et réponses et implications politiques.

Source: IFPRI, 7 mars 2022