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Revue de presse : Systèmes agroalimentaires et durabilité

Agroalimentaire et climat

Afrique

Les voix du Sommet 2021 de l’AGRF appellent à des voies de redressement et à des systèmes alimentaires résilients

Le Sommet 2021 de l’AGRF était une rencontre critique de voix mondiales et africaines destinée à présenter, débattre et valider les engagements et à accélérer l’action pour éradiquer la faim, réduire la pauvreté et améliorer la nutrition à l’horizon 2030. Du 7 au 10 septembre, des leaders de tout le continent et au-delà se sont réunis sous le thème « Voies de redressement et systèmes alimentaires résilients » afin de définir les voies et les actions nécessaires à la transformation des systèmes alimentaires africains sous la conduite de leaders et innovateurs provenant de l’ensemble du continent. Dans un examen des résultats du Sommet, les chefs d’État africains, les ministres du gouvernement et les principales parties prenantes du secteur privé mondial et de la communauté des ONG ont collectivement souligné que les pays du continent : catalyseront l’expansion rapide de la productivité agricole et alimentaire, en mettant particulièrement l’accent sur les petits producteurs et les femmes ; stimuleront le financement des investissements pour les systèmes alimentaires africains ; assureront un accès à de la nourriture sûre et nutritive pour tous ; renforceront les marchés alimentaires locaux et régionaux de l’Afrique ;  et développeront la résilience en particulier au moyen de filets de sécurité et de systèmes d’alerte précoce.

Source: AGRF, novembre 2021.

Mozambique, Madagascar : la lutte mondiale pour la justice climatique

Les événements catastrophiques comme les deux cyclones dévastateurs qui ont ravagé le Mozambique en 2019 et une grande sécheresse qui a provoqué la « disparition complète » des sources alimentaires à Madagascar cette année font partie des manifestations de l’impact du changement climatique sur des millions de personnes à travers le monde, dont beaucoup ont peu contribué aux émissions mondiales. « Une minorité très riche et très restreinte des pays et entreprises du monde ont été la cause principale du changement climatique, alors que les effets négatifs de la crise climatique touchent essentiellement la majorité la plus pauvre », explique Yeb Saño, directeur exécutif de Greenpeace Asie du Sud-Est et ancien négociateur climatique pour les Philippines. Bon nombre de pays vulnérables demandent également qu’une nouvelle catégorie de financement international soit créée pour les « pertes et dommages » découlant du changement climatique, un terme qui fait référence aux conséquences inévitables du changement climatique auxquelles il n’est plus possible de s’adapter.

Source: BBC, 9 novembre 2021

Afrique, Caraïbes, Pacifique : déclaration des leaders de l’OEACP pour la COP 26

En marge de la 26e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) a publié une déclaration des leaders de l’OEACP sur l’action climatique en vue de la COP 26 qui s’est tenue le 1er novembre à Glasgow. À la lumière des conclusions accablantes du 6e rapport d’évaluation du GIEC sur le changement climatique publié en 2021, la déclaration a insisté sur le fait que la COP 26 doit renforcer les ambitions et les actions pour réaliser l’objectif de l’Accord de Paris qui est de contenir le réchauffement mondial bien en dessous de 2 degrés Celsius, et de préférence en dessous de 1,5 degré Celsius, par rapport aux niveaux préindustriels.
Encourageant les autres pays à les rejoindre dans la promotion d’une action climatique ambitieuse, la déclaration des leaders a exhorté la COP 26 à envoyer un signal politique fort et à s’engager à répondre à une série de priorités clés. La déclaration complète des leaders de l’OEACP pour la COP 26 est disponible.

Source: Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP), 2 novembre 2021

Europe

Royaume-Uni : la première pomme de terre neutre en carbone du Royaume-Uni arrive dans les rayons

La première pomme de terre neutre en carbone du Royaume-Uni, « Root Zero », est arrivée dans les rayons de 200 magasins Waitrose début novembre, ce qui permet d’augmenter la disponibilité de ces pommes de terre respectueuses de la planète dans tout le Royaume-Uni. Selon les sources, les pommes de terre « Root Zero » sont certifiées neutres en carbone et cultivées selon des pratiques agricoles durables pour éliminer le dioxyde de carbone, créer un sol sain et accroître la biodiversité locale. L’entreprise Puffin Produce a mesuré l’empreinte carbone complète de ces pommes de terre cultivées dans le Pembrokeshire. Les pommes de terre sont emballées dans des sacs 100 % sans plastique qui peuvent être recyclés, réutilisés ou compostés à domicile, ce qui permet d’éviter que plus de 5,5 tonnes de plastique n’atteignent les rayons des supermarchés.

Source: Fresh Plaza, 8 novembre 2021.

La vie dans la Terre : les microbes du sol sont essentiels pour atteindre la neutralité carbone

CABI, et d’autres membres de la communauté d’innovation du microbiome du Royaume-Uni, ont récemment annoncé la publication d’une déclaration axée sur la COP 26 sur le rôle critique du microbiome du sol dans le changement climatique et sur la façon dont celui-ci pourrait contribuer à la réalisation de la neutralité carbone. Cosignée par les scientifiques du KTN Microbiome Innovation Network et par ceux d’Eagle Genomics et de CABI, la publication examine en quoi le secteur agricole est comparable au secteur du transport en termes d’émissions de gaz à effet de serre à l’échelle mondiale, et comment ces émissions pourraient être atténuées grâce à une meilleure compréhension du microbiome, à un changement des pratiques agricoles ainsi qu’à des innovations. Les co-auteurs appellent à une recherche accélérée sur les microbiomes du sol, végétal et animal, dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre du secteur agricole et d’assurer un système agricole neutre en carbone capable de nourrir durablement notre population croissante. Le rapport complet intitulé « Life in Earth: soil microbes are key to achieving net zero » (« La vie dans la Terre : les microbes du sol sont essentiels pour atteindre la neutralité carbone ») est disponible.

Source: Blog de CABI, 10 novembre 2021.

Réaction de Fairtrade au communiqué final de la COP 26

En réponse au communiqué final du sommet de la COP 26, Mary Kinyua, chef de la délégation de Fairtrade à la COP 26 et productrice de fleurs au Kenya, a déclaré :

« Le résultat de cette COP est un faux-fuyant à bien des égards, une conclusion frustrante de ce sommet rempli de l’espoir de voir un début de guérison de notre monde. »

« En tant que producteurs, représentant 1,8 million de producteurs et ouvriers Fairtrade dans le monde entier, déjà confrontés aux réalités dévastatrices du changement climatique, nous nous sommes rendus à Glasgow de bonne foi, avec l’espoir que les leaders mondiaux écoutent nos voix et tiennent leurs promesses. Notre message – s’assurer que le réchauffement planétaire soit limité à 1,5 degré et que les coûts engendrés pour faire face à un climat changeant ne soient pas injustement répercutés sur ceux d’entre nous qui y ont très peu contribué – n’aurait pas pu être plus clair. »

« Les producteurs et citoyens Fairtrade du mouvement Fairtrade mondial ne toléreront pas cette situation… Nous apportons notre contribution, il est temps que les leaders apportent la leur. »

Source: Fondation Fairtrade, 13 novembre 2021.

Les fruits et légumes, une partie de la solution pour une planète saine et une population en bonne santé

Lors de la COP 26 à Glasgow, Freshfel Europe a exhorté les décideurs européens et mondiaux à ne pas sous-estimer le rôle que peuvent jouer les fruits et légumes pour parvenir à une planète saine et une population en bonne santé. Avec la santé de la planète et de la population mondiale au cœur des préoccupations des leaders mondiaux lors des négociations de la COP 26, il convient de faire des régimes durables à base de fruits et légumes une priorité pour aider à atteindre les objectifs climatiques mondiaux. « 2021 était l’année internationale des fruits et légumes sous l’égide des Nations Unies et de la FAO », a souligné Philippe Binard, délégué général de Freshfel Europe. « Dans ce contexte, le rôle important des fruits et légumes en tant que partie de la solution pour une planète saine et une population en bonne santé ne doit pas être sous-estimé dans les discussions politiques pour atteindre les objectifs climatiques, comme la COP 26. »

Source: Freshfel, 3 novembre 2021

Les producteurs Fairtrade « menacés par le changement climatique »

Un nouveau rapport intitulé « Fairtrade and Climate Change » (« Fairtrade et le changement climatique ») met en garde contre la pression accrue subie par les producteurs. Les impacts de plus en plus prononcés du changement climatique posent un risque sérieux pour la production agricole mondiale et menacent directement les moyens de subsistance de millions de producteurs Fairtrade de par le monde. C’est ce que révèle une nouvelle étude Fairtrade. Publié avant la Conférence 2021 des Nations Unies sur les changements climatiques (COP 26), le rapport dépeint un sombre tableau de l’avenir de produits clés comme les bananes, le café et le cacao, et identifie explicitement les différents impacts du changement climatique sur des cultures et régions spécifiques. « Les résultats du rapport sont extrêmement alarmants et appellent à une action climatique immédiate et globale », a prévenu le Dr Nyagoy Nyong’o, PDG de Fairtrade International. « La menace pour l’avenir de nombreuses chaînes d’approvisionnement est bien réelle, et les producteurs et ouvriers agricoles de notre planète se trouvent sur la ligne de front de cette crise climatique mondiale », a-t-elle ajouté. Le rapport complet est disponible.

Source: Eurofruit, 25 octobre 2021

Événements en marge de la COP 26 destinés à soutenir les négociations sur les systèmes alimentaires

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a organisé une série d’événements en marge de la COP 26. Ceux-ci visaient à soutenir les pays dans les négociations sur le climat, en particulier en renforçant l’action liée à l’alimentation et à l’agriculture, aux écosystèmes et à la biodiversité et en œuvrant avec les pays à l’accès au financement de la lutte contre le changement climatique. Pendant la première semaine de la COP, un événement intitulé « Raising climate ambition and actions for agriculture and food systems: Boosting Koronivia » (« Élever le niveau d’ambition et d’action pour l’agriculture et les systèmes alimentaires : booster Koronivia ») s’est tenu dans un contexte d’efforts soutenus pour intégrer la transformation de l’agriculture et des systèmes alimentaires dans le processus de la CCNUCC. Les discussions se sont concentrées sur les activités actuelles et les options futures potentielles pour l’Action commune de Koronivia pour l’agriculture établie à la COP 23 en 2017. Au cours de la même semaine, un événement intitulé « Accelerating implementation of the Paris Agreement through innovative climate-resilient agri-food systems » (« Accélérer la mise en œuvre de l’Accord de Paris à travers des systèmes agroalimentaires innovants et résilients au climat ») a permis aux participants d’exprimer leur point de vue sur la réalisation de systèmes agroalimentaires résilients au climat.

Source: Institut international du développement durable (IISD), 8 novembre 2021

La vache dans la pièce : pourquoi personne n’a parlé d’agriculture à la COP 26 ?

Les systèmes alimentaires durables sont une pierre angulaire pour réduire les émissions, mais ont été largement absents de l’ordre du jour à Glasgow. En plus des émissions, la production de protéines animales est aussi un moteur clé de la perte de biodiversité. Cependant, les petites exploitations familiales produisent un tiers de l’alimentation mondiale, et des centaines de millions de personnes dépendent de l’élevage pour leur subsistance. Selon Ishmael Sunga, PDG de la Confédération sud-africaine des syndicats agricoles (SACAU), il est important de s’assurer que les changements sont justes pour les producteurs sur la ligne de front. « Il faut que ce soit une transition juste. Nous savons que la plupart des producteurs des pays en développement sont pratiquement sans ressources. L’ironie veut que l’alimentation soit une des plus grandes industries au monde mais qu’elle rapporte très peu de revenus aux producteurs. Ceux-ci souffrent de la faim et sont en première ligne de la crise climatique, tandis que le reste de la planète continue à sourire. »

Source: The Guardian, 9 novembre 2021

Développement de politiques agroalimentaires

Africa

Les pays d’Afrique de l’Ouest sont incités à utiliser les chaînes de valeur régionales pour diversifier leurs exportations

Le maintien de chaînes de valeur ouvertes et de mécanismes prévisibles pour les soutenir est essentiel afin de garantir l’accès aux biens et services nécessaires pour le développement industriel et la création d’emplois en Afrique de l’Ouest. C’est ce qu’a déclaré M. Eloi Laourou, Conseiller principal auprès de la Directrice générale de l’OMC, lors d’une conférence co-organisée en octobre par l’Université Cheikh Anta Diop (Sénégal) et l’Université d’Abomey-Calavi (Bénin) sous les auspices du Programme de chaires de l’OMC. M. Laourou a dit que les chaînes de valeur pouvaient aider l’Afrique de l’Ouest à stimuler une reprise inclusive et résiliente après la pandémie de COVID-19. M. Laourou a ajouté que la crise a aussi fait peser des défis majeurs sur les finances publiques de nombreux pays, et pose de surcroît la question de la mobilisation des ressources financières aussi bien sur le plan régional qu’international. À titre d’illustration, les économies africaines ont connu une baisse significative des entrées d’investissements directs étrangers. Néanmoins, s’agissant du commerce mondial, la reprise est amorcée. Ses remarques (en français) peuvent être consultées ici.

Source: Organisation mondiale du commerce, 11 octobre 2021

Un manuel sur les zones économiques spéciales en Afrique vient d’être publié

Les zones économiques spéciales sont répandues dans le monde en développement. Les décideurs politiques cherchent à développer des zones économiques spéciales dans le but d’attirer des investissements directs étrangers, de disposer d’experts de plus haut niveau et de créer des emplois. Les avantages économiques indirects vont de l’élargissement de la base industrielle locale à la catalyse de l’innovation, de la connaissance et des retombées technologiques. La Commission de l’Union africaine, la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement et l’Agence allemande de coopération internationale ont uni leurs forces pour produire le Handbook on Special Economic Zones in Africa (Manuel sur les zones économiques spéciales d’Afrique) afin d’aborder les opportunités et les défis liés à la mise en place de zones en Afrique, en étroite collaboration avec les États membres et les parties prenantes clés comme l’Organisation africaine des zones économiques (AEZO). Le principal objectif étant la construction d’un modèle de zones économiques spéciales spécifique à l’Afrique basé sur les enseignements tirés de l’expérience et des meilleures pratiques, en vue de soutenir la Zone de libre-échange continentale africaine et d’accélérer ce faisant l’intégration de l’Afrique.

Source: CNUCED, 20 octobre 20211

Gambie : pour la BAD, c’est l’agriculture l’atout de la Gambie

Sur la période 2021-2025, c’est l’agriculture que la Banque africaine de développement (BAD) a épinglée comme étant le grand atout pour l’avenir de la Gambie. Notons que c’est le premier Document de stratégie pays (DSP) que la BAD élabore sur ce pays depuis le changement de régime politique en 2016. « Le DSP 2021-2025 est centré de manière sélective sur un seul domaine prioritaire : modernisation des chaînes de valeur agricoles pour une croissance inclusive. En particulier, la Banque ciblera les chaînes de valeur agricoles commerciales pilotées par le secteur privé en vue de transformer la Gambie en zone de traitement des cultures de base (SCPZ) et renforcer l’autosuffisance alimentaire », lit-on dans le document. L’accent sera également mis sur « les projets énergétiques en cours afin de soutenir une industrie agroalimentaire dynamique et développer des systèmes de transport multimodaux pour interconnecter le pays avec les marchés régionaux et mondiaux et bénéficier de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA). » Sur la période 2015-2019, la production agricole, essentiellement composée d’arachides et de produits de la pêche, n’a représenté que 4,5 % de la croissance du PIB. Et la BAD de rappeler le poids de l’agriculture dans l’économie, employant 46 % de la population active, générant 33,4 % des exportations et représentant 66 % des revenus des ménages pauvres.

Source: Commodafrica, 4 novembre 2021

Burkina Faso: Politique de gestion des risques agricoles

Le Burkina Faso avec l’appui de ses partenaires, a conçu et mis en place des outils de gestion des risques agricoles. Ces outils destinés aux exploitants agricoles comportent plusieurs volets : techniques ( restauration des terres agricoles, récupération et conservation des eaux et des sols, aménagements de périmètres irrigués pour produire en toute saison à l’abri du stress hydrique, vulgarisation des semences de variétés améliorées à cycles réduits et résistants aux stress hydriques), financiers (à travers la Banque agricole du Faso et du Fonds de développement agricole (FDA) : octroi de crédit pour financer des équipements agricoles et infrastructures de conservation et de stockage des produits agricoles), commercialisation : mise en place d’un contrat entre producteur et acheteur. Enfin, le Burkina Faso a intégré la Plateforme pour la gestion des risques agricoles ou Platform for Agricultural Risk Management (PARM). Cette plateforme est un partenariat multi-bailleurs entre les Pays en développement et les partenaires de développement visant à intégrer la gestion des risques dans les politiques agricoles nationales.

Source: Agridigitale Togo, 29 octobre 2021

Caraïbes

Étude sur l’accord de partenariat économique CARIFORUM-Royaume-Uni

Le 24 novembre 2021, l’Agence caribéenne de développement des exportations (Caribbean Export), en partenariat avec le Bureau britannique des Affaires étrangères, du Commonwealth et du Développement et le ministère britannique du Commerce international, et avec le financement du Royaume-Uni et de l’UE, a organisé un sommet CARIFORUM-Royaume-Uni de haut niveau. L’événement était placé sous le thème « Expanding Trade under the CARIFORUM-United Kingdom Economic Partnership Agreement » (« Développer les échanges commerciaux dans le cadre de l’accord de partenariat économique CARIFORUM-Royaume-Uni ») dans le but de promouvoir les échanges sur un futur partenariat moderne entre le Royaume-Uni et les Caraïbes. Keisha-Ann Thompson, consultante en droit commercial international et économie, a présenté les résultats de l’étude de Caribbean Export sur le nouvel APE CARIFORUM-Royaume-Uni commandée afin d’évaluer la nouvelle entente suscitée par la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne le 31 janvier 2020.

Source: Agence caribéenne de développement des exportations (CEDA), 24 novembre 2021

Les répercussions commerciales et économiques de la pandémie en Amérique latine et dans les Caraïbes occuperont le devant de la scène à la prochaine conférence de l’OMC

Un contexte d’incertitude et l’incapacité à réaliser d’importantes avancées sur des questions clés pour l’agenda de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) ont donné le ton de la 12e conférence ministérielle (CM12) de l’organe directeur du commerce mondial organisée cette année. C’est ce que révèle une publication de l’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) et de l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI). La publication conjointe intitulée « The Road to the WTO Twelfth Ministerial Conference: A Latin American and Caribbean Perspective » (« La route vers la douzième conférence ministérielle de l’OMC : une perspective latino-américaine et caribéenne ») affirme que les changements géopolitiques et la pandémie de COVID-19 ont sérieusement impacté les priorités institutionnelles des pays et de l’OMC elle-même. Par ailleurs, l’économie mondiale s’est sensiblement détériorée au fil des deux dernières années, subissant un impact structurel et affectant des domaines comme le commerce et la sécurité alimentaire, en particulier en Amérique latine et dans les Caraïbes.

Source: Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA), 15 novembre 2021

Europe

Stratégie « De la ferme à la table » : une alimentation plus saine et plus durable

Les députés ont proposé des projets réformant les systèmes alimentaires de l’UE : aliments plus sains et plus durables, sécurité alimentaire et revenus équitables pour les agriculteurs. Le Parlement salue la stratégie « De la ferme à la table » et souligne l’importance de garantir l’accès à une alimentation durable et saine afin d’atteindre les objectifs du pacte vert européen en matière de climat, de biodiversité, de pollution et de santé publique. Les députés ont insisté sur la nécessité d’avoir une chaîne d’approvisionnement alimentaire plus durable à tous les niveaux et ont réaffirmé que tous les acteurs – des agriculteurs aux consommateurs – avaient un rôle à jouer. Afin de garantir aux agriculteurs une part équitable des bénéfices réalisés grâce à la production durable de denrées alimentaires, les députés souhaitent que la Commission intensifie ses efforts – y compris par l’adaptation des règles de concurrence – pour renforcer la position des agriculteurs dans la chaîne d’approvisionnement. D’autres recommandations portent sur : une alimentation plus saine, les pesticides et la protection des pollinisateurs, les émissions de gaz à effet de serre, le bien-être animal et l’agriculture biologique.

Source: Actualité Parlement européen, 20 octobre 2021

Pacte vert pour l’Europe : la Commission adopte de nouvelles limites pour certaines des substances chimiques les plus nocives présentes dans les déchets

La Commission européenne a adopté une proposition visant à protéger la santé humaine et l’environnement contre certaines des substances chimiques les plus nocives présentes dans les déchets, à savoir les polluants organiques persistants (POP). La proposition durcit les limites applicables à ces substances chimiques présentes dans les déchets, afin d’empêcher leur réintégration dans le circuit économique. La proposition présentée par la Commission introduit des limites strictes pour les trois substances ou groupes de substances suivants présents dans les déchets : le dicofol (un pesticide autrefois utilisé dans l’agriculture), l’acide perfluorooctanoïque (PFOA), et le pentachlorophénol (présent dans les bois et les textiles traités). En outre, la Commission propose de durcir les limites maximales dans les déchets pour cinq autres substances ou groupes de substances déjà réglementés.

Source: Communiqué de presse de la Commission européenne, 28 octobre 2021

Allemagne, Autriche : comment augmenter encore la consommation de fruits et légumes ?

Une récente enquête menée auprès d’un total de 1 659 participants en Allemagne et en Autriche par la campagne européenne Snack5 – Europe enjoys fruit and vegetables a étudié ce qui empêche les gens d’acheter et de consommer plus de fruits et légumes et ce qui les motive à en consommer. Seuls environ 14 % des répondants en Allemagne (16,8 % en Autriche) mangent des concombres, des tomates cerises ou d’autres légumes au petit-déjeuner. À peine 20 % des répondants déclarent consommer des légumes tout au long de la journée, entre les repas principaux. Cependant, pour près de 60 % des répondants en Allemagne (68,8 % en Autriche), les fruits constituent un en-cas populaire pour l’après-midi. L’étude Snack5 montre que les raisons de consommation sont variées. Le bon goût arrive en première place (74 % des répondants en Allemagne, 75 % en Autriche), suivi de l’effet sur la santé et du fait qu’il s’agit d’aliments frais et non transformés.

Source: Fruchthandel Online, 24 novembre 2021

Allemagne, Autriche, Suisse : la lutte contre le gaspillage alimentaire en est encore à ses balbutiements

Une récente enquête menée auprès d’un total de 1 659 participants en Allemagne et en Autriche par la campagne européenne Snack5 – Europe enjoys fruit and vegetables a étudié ce qui empêche les gens d’acheter et de consommer plus de fruits et légumes et ce qui les motive à en consommer. Seuls environ 14 % des répondants en Allemagne (16,8 % en Autriche) mangent des concombres, des tomates cerises ou d’autres légumes au petit-déjeuner. À peine 20 % des répondants déclarent consommer des légumes tout au long de la journée, entre les repas principaux. Cependant, pour près de 60 % des répondants en Allemagne (68,8 % en Autriche), les fruits constituent un en-cas populaire pour l’après-midi. L’étude Snack5 montre que les raisons de consommation sont variées. Le bon goût arrive en première place (74 % des répondants en Allemagne, 75 % en Autriche), suivi de l’effet sur la santé et du fait qu’il s’agit d’aliments frais et non transformés.

Source: Fruchthandel Online, 16 novembre 2021

Mondial

Les questions de développement devraient être au cœur des travaux de l’OMC

Lors d’une réunion du Comité du commerce et du développement (CCD) tenue le 10 novembre, la Directrice générale, Ngozi Okonjo-Iweala, a souligné le rôle clé que jouait le commerce dans le développement économique. Elle a insisté sur le fait que le développement était une priorité pour l’OMC et que le CCD jouait un rôle important dans la prise en compte de la dimension développement dans le système commercial multilatéral. La Directrice générale Okonjo-Iweala a souligné que les travaux de l’OMC étaient importants pour les pays en développement et les pays les moins avancés, et qu’il était donc essentiel que l’OMC produise des résultats dans les domaines qui comptent pour ces pays. Elle a ajouté que le commerce était un moteur important de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté et, en fin de compte, du développement. « À la fin de la journée, nos travaux à l’OMC doivent avoir un impact réel sur la vie des gens et doivent apporter de réels bénéfices, notamment aux pays pauvres, » a dit la Directrice générale Okonjo-Iweala. Le Secrétariat a présenté les conclusions de son dernier rapport concernant la participation des économies en développement au commerce mondial.

Source: Organisation mondiale du commerce, 10 novembre 2021

La FAO publie l’édition 2021 de son Annuaire statistique sur l’alimentation et l’agriculture dans le monde

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) publie l’édition annuelle de son Annuaire statistique, qui dresse un panorama complet de la situation de l’alimentation et de l’agriculture dans le monde et fournit une synthèse de données sur l’alimentation, la nutrition et l’agriculture. L’édition 2021, qui est également disponible en ligne, contient des données sur quatre domaines thématiques : dimensions économiques de l’agriculture, des forêts et de la pêche ; tendances en matière de production, d’échanges commerciaux et de prix ; sécurité alimentaire et nutrition ; durabilité environnementale. Chaque chapitre brosse, à partir des dernières données disponibles, les tendances relatives à l’alimentation, à la nutrition et à l’agriculture depuis le début des années 2000, qui sont mises en relief avec du texte et des graphiques. « Des données et des statistiques actualisées, précises et de grande qualité sont essentielles pour ériger des politiques robustes », a déclaré M. José Rosero Moncayo, Directeur de la Division de la statistique de la FAO, dans la préface de la publication. « Elles sont d’autant plus importantes à l’heure où les gouvernements du monde entier s’engagent dans des plans de développement sectoriels et nationaux de grande ampleur ainsi que dans le cadre de programmes d’action régionaux et mondiaux. »

Source: FAO, 3 novembre 2021

Les normes alimentaires du Codex Alimentarius renforcent la confiance des consommateurs dans les herbes et les épices

La Commission du Codex Alimentarius, qui supervise les normes alimentaires mondiales rassemblées dans le Codex Alimentarius, ou « Code alimentaire », procède actuellement à l’adoption de nouvelles normes sur plusieurs épices et herbes culinaires fréquemment consommées, telles que l’origan, le gingembre séché, le clou de girofle et le basilic. Les critères définis visent les quantités de pesticides, mais aussi les contaminants microbiens tels que la salmonelle et les Bacillus cereus, qui peuvent contaminer les épices à différentes étapes de la production. Des normes de sécurité sanitaire et de qualité sont déjà fixées pour un certain nombre d’épices et d’herbes culinaires telles que le poivre noir, blanc et vert séché, le cumin, le thym et l’ail séché. Il faudra probablement encore du temps pour couvrir l’ensemble des 116 épices et herbes culinaires recensées par le Comité du Codex sur les épices et les herbes culinaires. L’établissement de normes pour les épices permet de rassurer les consommateurs, tout en apportant des gains importants aux producteurs, d’après M. M.R. Sudharshan (Inde), Président du Comité du Codex sur les épices et les herbes culinaires.

Source: FAO, 16 novembre 2021

Amérique du Sud, Amérique du Nord : l’IICA renouvelle son engagement pris avec l’ICOA de soutenir le développement productif et commercial de l’agriculture biologique

L’Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA) continuera d’œuvrer au renforcement de l’agriculture biologique, un secteur qui a gagné en visibilité sur le continent durant la pandémie de COVID-19 en raison de l’intérêt croissant des agriculteurs comme des consommateurs. L’institut a signé un accord avec la Commission interaméricaine pour l’agriculture biologique (ICOA) qui garantit la continuité des actions conjointes et fournit un cadre légal pour la réalisation des objectifs pendant la période 2021-2025. Les deux organismes continueront de mener des activités de coopération technique visant à développer et réglementer l’agriculture biologique dans les différents pays. L’ICOA a été créée en 2008 par les ministres de l’Agriculture des Amériques via l’IICA afin de contribuer au développement de l’activité biologique dans l’hémisphère et de faciliter le commerce. Ses missions incluent l’enregistrement et l’audit des producteurs, des transformateurs, des vendeurs, des fabricants d’intrants, des inspecteurs et des organismes de certification, l’établissement de statistiques sur l’activité, et la proposition de modifications à apporter aux normes de production biologique.

Source: Institut interaméricain de coopération pour l’agriculture (IICA), 9 novembre 2021