Réponses régionales
- 10/04/2020
- Posted by: Gaetan Dermien
- Category: Non classé
L’Organisation panafricaine des agriculteurs (PAFO) a publié une déclaration sur l’engagement et la responsabilité des agriculteurs africains pour assurer la sécurité alimentaire pendant la quarantaine COVID-19. La communication note que «En plus des soldats «blancs» qui fournissent des soins médicaux et paramédicaux à nos concitoyens, nos agriculteurs, les soldats «verts» de nos nations sont en première ligne pour éviter les pénuries alimentaires et assureront la sécurité alimentaire en cette période de crise. «La PAFO note que l’agriculture est un secteur prioritaire, et que le système de production des agriculteurs et l’approvisionnement en produits alimentaires sont une priorité absolue pendant cette période. La PAFO continuera à sensibiliser aux mesures de contrôle et doublera ses efforts dans les activités à la ferme pour produire davantage de denrées alimentaires, approvisionner les marchés disponibles et nourrir l’Afrique.
À la lumière de la pandémie COVID-19, la PAFO et le COLEACP unissent leurs efforts pour protéger et renforcer les systèmes nationaux de production et de distribution alimentaires dans les pays africains. À court terme, cela signifie soutenir le secteur agricole dans la protection de la santé et de la sécurité des employés, des travailleurs, des producteurs et de leurs communautés ; sauvegarder les moyens de subsistance ainsi que la sécurité alimentaire et la nutrition. L’accent est mis dans un premier temps sur la diffusion d’informations et d’outils de formation adaptés et pertinents pour les mesures préventives de santé et de sécurité à mettre en œuvre au niveau des communautés, des exploitations agricoles et des entreprises. Parallèlement, un soutien spécifique aux organisations d’agriculteurs et aux MPME permettra d’aborder et d’atténuer les impacts socio-économiques négatifs de COVID-19. Enfin, une étude d’impact approfondie permettra de concevoir des plans de redressement globaux pour le secteur agricole.
Agridigitale (3 avril) rapporte que la Direction de l’agriculture et du développement rural de la CEDEAO a alerté les décideurs sur les mesures urgentes à prendre pour éviter une crise alimentaire. La Direction suggère qu’un système de sécurité alimentaire est nécessaire, et énumère six mesures d’urgence.
- Encourager les producteurs à continuer à produire des produits à cycle court (plantes et animaux) pour approvisionner les villes confinées, les équiper d’équipements de protection pour favoriser leur mobilité et les subventionner.
- Pour éviter une dépendance excessive à l’égard des produits importés et des supermarchés, et pour soutenir les fournisseurs locaux, maintenir, organiser, discipliner et surveiller les marchés locaux de légumes et de denrées alimentaires, y compris l’organisation de supermarchés collectifs et les mesures sanitaires nécessaires.
- Maintenir, faciliter et superviser le commerce transfrontalier de denrées alimentaires. Il est important de ne pas fermer les frontières aux commerçants et aux travailleurs, mais plutôt de fournir des équipements de protection, des tests et des traitements aux frontières.
- Commander aux transformateurs locaux une farine enrichie à fort potentiel nutritionnel et énergétique et en assurer la distribution aux plus vulnérables.
- Maintenir la surveillance et la vigilance sur les ravageurs et les maladies des plantes et des animaux, en particulier les ravageurs transfrontaliers, qui comprennent entre autres la légionnaire uniponctuée.
- Favoriser l’utilisation des médias, en particulier de la télévision, pour éduquer les gens sur une meilleure façon de manger, de produire des légumes à la maison, etc.