Genre et renforcement des capacités phytosanitaires au Sénégal: des indicateurs conçus pour garantir que les femmes bénéficient pleinement des opportunités offertes par le projet

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Le 6 juin dernier, était lancé officiellement le projet STDF/PG/946 « Renforcement des capacités phytosanitaires pour promouvoir les exportations de produits horticoles du Sénégal ». Porté par le COLEAD en partenariat avec la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) du ministère sénégalais de l’’Agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’Elevage, et financé par le STDF, ce projet de trois ans vise à améliorer et à renforcer le système phytosanitaire sénégalais pour aligner ses pratiques sur les normes internationales.

Au-delà de ses objectifs techniques et économiques, ce projet intègre une démarche ambitieuse et proactive sur le plan de l’égalité de genre, un aspect essentiel pour rendre l’agriculture plus inclusive et durable.

 

Intégration des dimensions genre : une priorité transversale

Un travail d’analyse approfondi mené en amont du projet a permis d’identifier plusieurs leviers pour intégrer une dimension genre dans les activités. Ces résultats ont abouti à l’ajout d’indicateurs spécifiques dans le cadre logique du projet, parmi lesquels :

  • Volet juridique : inclusion explicite d’une dimension genre dans la révision de la législation phytosanitaire, pour s’assurer que les politiques adoptées tiennent compte des spécificités et besoins des femmes dans le secteur agricole.
  • Renforcement des compétences : garantir l’accès des femmes aux formations (par des pratiques d’inclusion) et suivi des données des participants aux formations par genre afin de mesurer l’impact des activités sur l’autonomisation des femmes et des hommes.
  • Partenariats et sensibilisation : intégration systématique de sensibilisations au genre lors des réunions avec les parties prenantes, pour renforcer une prise de conscience collective et promouvoir l’égalité.

Ces indicateurs sont conçus pour garantir que les femmes, qui représentent une part essentielle de la main-d’œuvre agricole au Sénégal, bénéficient pleinement des opportunités offertes par le projet.

Pour rappel le projet repose sur quatre axes principaux :

  1. Révision du cadre juridique : élaboration d’une législation inclusive et alignée sur les standards internationaux.
  2. Renforcement des capacités opérationnelles : développement des infrastructures et outils nécessaires pour une gestion phytosanitaire efficace.
  3. Formation et montée en compétences : mise en place de programmes de formation adaptés aux besoins spécifiques du secteur horticole (public et privé).
  4. Communication et coopération : mobilisation des parties prenantes et promotion de la coopération interinstitutionnelle, avec un volet de sensibilisation au genre.

 

Impact attendu : une agriculture plus équitable et compétitive

En intégrant une approche sensible au genre, le projet vise à faire du Sénégal un modèle régional en matière de système phytosanitaire inclusif. L’objectif est d’assurer que les femmes et les hommes contribuent également à la modernisation du secteur agricole, tout en bénéficiant des retombées économiques et sociales.

Avec cette démarche, le Sénégal non seulement renforce son potentiel exportateur, mais avance aussi résolument vers les Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l’égalité des genres (ODD 5) et la promotion d’une agriculture durable et inclusive (ODD 2 et 12).

 

Ces activités étaient soutenues par le projet STDF/PG/946.
Le projet STDF/PG/946 est implémenté par le COLEAD et financé par le STDF.
Cette publication bénéficie du soutien financier du STDF. Son contenu relève de la seule responsabilité du COLEAD et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position du STDF.