- 03/11/2025
- Posted by: Sandra Borma
- Category: Actualités

Source : magazine Horizons, Octobre 2014
(…) Le COLEACP aide les agriculteurs à améliorer la qualité des produits qu’ils destinent au marché local. Avec l’augmentation du niveau de vie en ACP, les filières courtes présentent aujourd’hui de réelles opportunités de développement économique. Les marchés locaux et régionaux se développent et deviennent des débouchés importants pour le secteur agroalimentaire, en Afrique comme dans les Caraïbes. Ils représentent une alternative intéressante au commerce d’exportation.
Dans de nombreux pays africains, vendre ses marchandises sur un étal ou dans une épicerie locale ne relève plus uniquement de l’économie informelle. Les marchés nationaux et régionaux se développent et deviennent des débouchés importants pour le secteur agroalimentaire, en Afrique comme dans les Caraïbes. Ils représentent une alternative intéressante au commerce d’exportation pour les PME et les petits producteurs. Avec la montée en puissance de la classe moyenne, des chaînes de grande distribution se mettent en place dans les pays africains (voir encadrés), avec des normes qualitatives proches de celles des marchés d’exportation. De leur côté, les autorités urbaines prennent, de plus en plus souvent, des mesures pour améliorer les conditions hygiéniques et sanitaires des marchés couverts et de plein air. Pour se connecter à ces chaînes de valeur locales – ou y rester connectés -, il est essentiel pour les (petits) agriculteurs de pouvoir répondre aux nouvelles exigences des circuits de distribution locaux.
Le COLEACP a toujours été soucieux de la façon dont son travail sur les cultures d’exportation influençait les cultures vivrières. Les programmes PIP-2 et EDES ont tous deux intégré cette dimension et peuvent être sollicités sur les productions à destination des marchés locaux et régionaux. C’est l’occasion pour le COLEACP de mettre au service des filières courtes la méthodologie et les outils de renforcement des capacités qu’il a développés pour les filières d’exportation. Des formations de formateurs au service des filières courtes
Des formations de formateurs au service des filières courtes
En 2011, le gouvernement ivoirien a demandé au COLEACP d’intervenir auprès des petits exploitants vendant leurs produits sur les marchés locaux. Sa volonté était de leur permettre de continuer à accéder à ce débouché alors que les pouvoirs publics lançaient un programme d’amélioration des conditions sanitaires et phytosanitaires des marchandises vendues sur ces marchés. Une mission exploratoire a permis de définir un plan d’action très ambitieux ciblant cinq cultures essentielles: la banane, le chou, la tomate, l’aubergine et la patate douce.
Le défi principal a été de sélectionner les personnes clefs à former, dans un contexte de production extrêmement morcelée. Le COLEACP s’est basé sur les nombreuses coopératives et associations qui contribuent à structurer les petits producteurs ivoiriens, de même que sur deux autres acteurs essentiels des filières locales: l’Agence nationale d’appui au développement rural (ANADER), active dans la vulgarisation agricole, et Océana, un nouvel opérateur privé qui se lance dans la production maraîchère à grande échelle. La formation d’une quinzaine de techniciens envoyés par ces structures aura lieu, dans le cadre du programme PIP. Elle portera sur l’amélioration des pratiques agricoles des petits exploitants: qualité sanitaire, hygiène, traçabilité, protection des cultures, utilisation raisonnée et sécurisée des intrants. Il s’agira aussi d’apprendre à apprendre – donner à ces encadreurs une méthode et des outils pédagogiques pour qu’ils puissent communiquer ces matières aux intéressés. Le COLEACP a régulièrement organisé des «formations de formateurs» comme celle mise en œuvre en Côte d’Ivoire, toujours en vue d’une dissémination de nouveaux savoir-faire vers les petits producteurs, en passant par leurs structures associatives ou par les agences de vulgarisations privées et publiques.
Au Mali, quinze encadreurs ont ainsi été formés en septembre 2013, suite à la demande de trois coopératives de petits producteurs et de deux organisations non gouvernementales.
Même démarche dans les Caraïbes, où le COLEACP, en collaboration avec le Caribbean Farmers Network (CaFAN), a formé en Les marchés locaux et régionaux se développent et deviennent des débouchés importants pour le secteur agroalimentaire, en Afrique comme dans les Caraïbes. Ils représentent une alternative intéressante au commerce d’exportation. La une trentaine de vulgarisateurs agricoles issus de toutes les Caraïbes, avec pour objectif final de permettre aux 500 000 petits producteurs membres du CaFAN d’accéder à des marchés plus fructueux, comme les hôtels, les restaurants et les supérettes et supermarchés (…)
Le PIP (Programme Initiative Pesticides) était un programme financé sur les ressources du Fonds Européen de Développement. Le Group des Etats ACP et la Commission Européenne avaient confié la responsabilité de sa mise en œuvre au COLEACP (COLEAD aujourd’hui).





