Autres nouvelles des pays d’Afrique
- 03/04/2020
- Posted by: Gaetan Dermien
- Category: Non classé
Pays le plus touché d’Afrique par le Covid-19, il a été décrété un confinement sans précédent de trois semaines. Le gouvernement a interdit toute vente d’alcool et de cigarettes ainsi que toute sortie. Les autorités ont prévu un plan d’aide pour que les banques puissent emprunter et prêter plus facilement.
Le confinement a officiellement débuté le 30 mars 2020. Ce n’est pas un confinement général, seules douze villes du sud du pays, notamment Cotonou, Ouidah, Allada et Porto-Novo, la capitale sont concernées. Un cordon sanitaire a été mis en place autour de cette zone. La police organise les contrôles : pas de sorties et pas d’entrées dans cet espace, sauf munies d’une dérogation des préfets.
Le 31 mars 2020, un préavis de grève des transports a été déposé face aux mesures anti-coronavirus plus restrictives prises à l’égard du secteur des transports : désinfection des véhicules de transport obligatoire et présence de produits hydro-alcooliques à bord ; interdiction des surcharges ; les taxis sont limités à 4 passagers à bord et les bus à 50 passagers dans les bus de transport interurbain.
Le confinement est devenu officiel le 31 mars 2020 pour une durée de 30 jours avec un couvre-feu nocturne de 20h à 5h. Il a été instauré un « état d’urgence sanitaire » face aux risques de propagation du coronavirus. Le confinement concerne l’ensemble de la population sauf pour les personnes travaillant pour des structures fournissant des biens et services indispensables.
Deux régions sont concernées par la décision de confinement qui a débuté le 30 mars 2020. La circulation est restreinte durant deux semaines jours dans la zone métropolitaine du Grand Accra ainsi que dans la zone métropolitaine du Grand Kumasi. Seules les sorties pour les achats de première nécessité sont autorisées.
L’Etat d’urgence sanitaire oblige les taxis à ne prendre que trois passagers (six auparavant) et les minibus à sept (10 auparavant). Cette limitation à provoquer une grève des transports à Conakry.
Le couvre-feu a été imposé la nuit et les kenyans s’éloignent des grandes villes en empruntant les transports collectifs. Le Kenya a enregistré une baisse sévère de ses exportations de fruits et légumes frais vers l’UE. Les blocages complets ou partiels décidés par les pays européens ont forcé certains importateurs en Europe à annuler ou à réduire leurs commandes.
Les habitants de la capitale Antananarivo se rendent depuis plusieurs jours à la campagne. Des points de contrôle sont organisés sur la route nationale 7 pour contrôler la température des personnes qui se rendent dans les autres provinces.
Les producteurs souffrent car les ananas sont à maturité et prêts à être récoltés. Mais il n’y pas d’acheteurs. Les planteurs sont autorisés à aller seul dans les champs en respectant les précautions d’usage pour éviter la propagation du corona virus.
Depuis le 29 mars 2020, il a été décidé l’interdiction de la circulation entre les régions du pays, sauf pour les équipes médicales, les véhicules poids-lourds de transport des marchandises et les équipes spéciales chargées des services de l’eau, de l’électricité et des télécommunications. Décision a été prise de fermer les écoles, les universités, les frontières terrestres, maritimes et l’espace aérien aux vols commerciaux.
Le confinement a débuté ce lundi 30 mars au soir au Nigeria dans les villes de Lagos, d’Abuja et dans l’État d’Ogun. Les activités financières ne nécessitant pas d’accueil du public sont maintenues. A Lagos, les écoles, les lieux publics et les commerces non alimentaires sont fermés. Les trains et les aéroports sont à l’arrêt.
Les décisions de fermetures de frontières auront un impact sur les produits d’exportations agricoles du Togo (coton, café, cacao) créant des pertes de revenus conséquentes. Les marchés de l’intérieur du pays ne pourront plus être approvisionnés, la sécurité alimentaire risque d’être sérieusement touchée. Déjà des solutions sont proposées pour le long terme en favorisant la production locale de produits de substitution au riz comme le manioc, l’igname, développement de la pisciculture locale, développement d’une filière d’engrais locaux, mise en place d’une stratégie de stockage de produits (6 mois) pour maintenir des prix acceptables.
Les PME/PMI s’inquiètent des conséquences sur leurs activités sur le long terme et demandent des mesures destinées à amortir leur choc (fiscalité réduite, allègement des charges sociales, réduction du prix du carburant, suspension des crédits bancaires).
Les mises en production de cultures risquent d’être retardées en raison du retard dans les importations d’engrais.
Déjà des entreprises ont arrêté leurs activités alors que d’autres ont mis leur personnel en chômage technique. Le 1er avril, le Président de la République a annoncé la mise en place d’un Fonds de Relance et de Solidarité de 400 Mds de fcfa qui sera alimenté par l’Etat, les bailleurs de fonds internationaux, le secteur privé national et international. (Sources : Agridigitale Info)
Le gouvernement a décrété le 30/03/2020 un confinement total de la population durant 21 jours. Seuls les personnels de santé et de sécurité pourront se rendre sur leur lieu de travail. A Harare, tous les magasins sont fermés sauf les supermarchés du centre-ville. Durant le week-end dernier, de nombreux habitants de la capitale se sont rendus en province. Il y a un risque que de nombreuses personnes qui vivent d’activités informelles qui ne disposent pas de salaires réguliers ne puissent pas faire de provisions pour de longues périodes. De plus, certains quartiers de la capitale sont sans électricité et sans eau courante, ne permettant pas un stockage aisé de produits. Le Zimbabwe autorise l’achat de produits locaux en devises étrangères. Le risque pourrait être un affaiblissement du cours de la monnaie nationale.