Le programme FFM+ fonctionne à plein régime sur le terrain : 17 pays membres de l’OEACP ont été visités ce mois-ci

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Le programme FFM+ fonctionne à plein régime sur le terrain : 17 pays membres de l’OEACP ont été visités ce mois-ci

 

Globalement depuis juillet 2022 et le lancement opérationnel du programme Fit For Market Plus, ce sont à fin novembre près de 1 100 demandes d’appui qui ont été reçues par le COLEAD et ce sont plus de 500 projets de développement correspondant qui sont mis en œuvre.

Au mois de novembre ce sont 17 pays qui ont fait l’objet de missions techniques du COLEAD dans le cadre du programme FFM+. Ceci illustre le cycle de vie du programme qui est arrivé à maturité et à plein régime deux ans et demi après son lancement opérationnel.

A titre informatif et illustratif ci-dessous quelques faits marquants issus des missions techniques FFM+ de Novembre. Pour rappel le principal objectif de ces missions est de rencontrer des partenaires bénéficiaires potentiels ou existants de programmes en cours (ici FFM+). C’est l’occasion aussi de rencontrer d’autres praticiens du développement dans le pays, ainsi que les autorités compétentes nationales et la délégation de l’UE ou d’autres bailleurs pour favoriser synergies et complémentarités.

PACIFIQUE

Fiji :

Les entreprises rencontrées sont pour la plupart actives dans la production ou la transformation et l’exportation de gingembre mais aussi de curcuma et de vanille. L’association professionnelle Fiji Crops and Livestock Council a rentré une première demande d’appui FFM+. Cet organisme national de coordination du secteur agricole non sucrier de Fidji représente 60 000 agriculteurs. Il couvre des secteurs tels que les porcs, le miel, le gingembre, le cacao, les fruits et les légumes. Le FCLC fonctionne sur trois piliers : (i) le renforcement des associations, (ii) la fourniture de services techniques pour rendre l’agriculture rentable, et (iii) le plaidoyer.

Par ailleurs la demande d’une étude de marché sur le gingembre a été formulée. Le COLEAD a prévu d’y donner suite avec un livrable prévu au premier semestre 2025.

La délégation de l’Union européenne dans le Pacifique, basée à Fidji, a été informée de la mission et de ses objectifs. Les programmes FFM+ et AGRINFO ont été présentés, ainsi que les ressources en ligne du COLEAD. Les projets financés par l’UE dans la région du Pacifique, notamment SAFE et SPIRIT, ont également été abordés. Il a été convenu que d’autres échanges devraient avoir lieu avec les organisations qui mettent en œuvre ces projets : la Communauté du Pacifique Sud (CPS – Division des ressources foncières) et le Secrétariat du Forum des îles du Pacifique (PIFS). L’objectif est d’explorer les possibilités de collaboration entre ces projets et les programmes du COLEAD ainsi que de publier un rapport trimestriel sur les réglementations de l’UE ayant un impact sur les produits agroalimentaires exportés du Pacifique vers l’UE. Ce « Pacific Digest » pourrait représenter un complément intéressant à la lettre d’information bihebdomadaire Agrinfo.

L’Organisation des agriculteurs du Pacifique (PFO) basée à Fiji a été visitée. La mission de PFO est de de faire des organisations d’agriculteurs des îles du Pacifique des organisations plus dynamiques, plus viables et plus durables. Les organisations d’agriculteurs jouent un rôle crucial dans l’amélioration des moyens de subsistance des ménages ruraux dans toute la région des îles du Pacifique.

Enfin, la collaboration entreprise avec la PPPO (Organisation de la Protection des Plantes du Pacifique) devrait faciliter le développement de connexions avec d’autres ONPV dans les pays ACP du Pacifique. La PPPO est une organisation régionale de protection des plantes reconnue par la Convention internationale pour la protection des plantes (CIPV) et hébergée par la CPS – LRD. La PPPO coordonne l’harmonisation des mesures phytosanitaires et encourage la coopération en matière de santé végétale entre ses membres, qui comprennent tous les pays membres de la Communauté du Pacifique.

Iles Salomon : La noix de coco y est une culture majeure et est valorisée par la transformation en huile qui est exportée. Des rencontres et échanges ont eu lieu sur l’accès aux marchés pour cette production à valeur ajoutée. En particulier la mission a rencontré une entreprise de transformation de noix de coco (noix de coco vierge certifiée biologique) fournie par plus de 1 000 agriculteurs. L’entreprise est également impliquée dans la chaîne de valeur du cacao et exporte ses produits transformés vers l’Australie et l’UE.

PFO y a facilité la rencontre avec un de ses membres ui promeut la production biologique et représente plus de 7 000 agriculteurs impliqués dans des chaînes de valeur telles que l’arbre à pain, les noix de Ngali (nom local du Canarium indicum) et le manioc.

Le programme PHAMA Plus a été par ailleurs approché car il soutient les chaînes de valeur telles que la noix de coco, le cacao, le kava et le bois. Le programme PHAMA Plus vise à améliorer l’accès au marché en renforçant la biosécurité et la conformité aux normes internationales. Des domaines de collaboration potentielle avec FFM+ ont pu être ainsi identifiés, notamment le renforcement des capacités des MPME, le soutien aux efforts de certification biologique et le partage des réseaux d’expertise.

Papouasie Nouvelle Guinée : Les entreprises rencontrées sont principalement actives dans la production et la commercialisation de noix de galipier (galip nuts), vanille et huile de coco. Le cacao et le café qui sont par ailleurs des chaines de valeur importantes pour le pays ont fait l’objet de beaucoup de questions suite à l’évolution de la réglementation de l’UE en matière de déforestation.

L’association HFSA (Highlands Settlers and Farmers Association) basée à Goroka a été rencontrée pour discuter des activités de soutien potentielles suite à leur demande de soutien dans le cadre du FFM+. Les membres de la HFSA sont impliqués dans la production de cultures telles que les oignons et les pommes de terre, et sa mission principale est de défendre le secteur agricole.

La Fresh Produce Development Agency (FPDA) a été rencontrée en tant que relais vers les petits producteurs. En effet la FPDA soutient les petits exploitants dans 65 filières de fruits et légumes, en se concentrant sur la production d’oignons et de pommes de terre afin de réduire les importations. En outre, la mission a rencontré la « Daulo Commodities Cooperative Society (DCCS) » à Goroka, qui a soumis une demande de soutien dans le cadre du FFM+.

AFRIQUE

Cameroun : l’un des objectifs est de finaliser l’analyse des demandes d’appui de la DRCQ (Direction de la Réglementation) du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural) et du CPAC (Comité Inter-Etats des Pesticides de l’Afrique Centrale). Il s’agit aussi de suivre les activités d’appui organisées avec ces partenaires à travers le programme FFM+, d’évaluer leurs impacts et de planifier les prochaines actions. Parallèlement une vingtaine d’opérateurs économiques ont été rencontrés lors de cette mission pour analyser les demandes d’appui reçues et faire des propositions de plan d’action. Les plans d’action déjà existants sont également abordés lors de rencontres individuelles. Les experts et formateurs du COLEAD basés au Cameroun font l’objet de réunions spécifiques pour mieux appréhender les différentes expertises disponibles dans le pays et faire le point sur les activités réalisées, celles en cours et à mener.

Côte d’ivoire : le projet PASA – Programme d’Appui à la Sécurité des Aliments pour la République de Côte d’Ivoire (PASA-Côte d’Ivoire) financé par l’UE et qui doit être mis en œuvre par le COLEAD devrait démarrer au début de l’année 2025. Trois autres structures interviendront dans le cadre du programme d’appui au système agricole durable en Côte d’Ivoire financé par la DUE : CARE, AGRI SUD, LADY AGRI. Le COLEAD s’efforcera que les acquis des programmes FFM bénéficient à ces 4 nouveaux programmes nationaux.

Gambie : Le COLEAD et la délégation de l’Union européenne ont organisé le 27 novembre  un atelier participatif à Banjul accueillant une cinquantaine de participants représentant les secteurs privés publics et les praticiens du développement impliqués dans le secteur agroalimentaire du pays. Cet atelier est préparatoire au lancement d’un programme ambitieux financé par l’UE qui doit démarrer en 2025 intitulé « Accélérer la transformation durable et inclusive des systèmes agroalimentaires en Gambie ». La journée de travail a permis notamment de mettre en perspective ce qu’il reste à faire pour confirmer les chaines de valeurs agricoles qui seront ciblées. Il est prévu que les acquis et résultats du programme FFM+ seront utilisés et valorisés via ce nouveau programme national.

Togo : Des partenaires-bénéficiaires du programme FFM+ ont été rencontrés, principalement issus des services publics (Direction de la protection des végétaux (DPV) et Institut de conseil et d’appui technique (ICAT). A noter la rencontre spécifique avec le partenaire GIZ pour favoriser les synergies et complémentarités entre leurs activités et celles du COLEAD via FFM+.

Tanzanie : Les chaines de valeur qui ont fait le plus l’objet de demandes d’appui FFM+ dans le pays sont les herbes, l’avocat et les légumineuses. La mission a permis d’évaluer les besoins, de planifier des projets parmi les 51 demandes d’appui reçues tout en identifiant des synergies à mettre en place avec d’autres programmes.

Ouganda : Un aspect important du travail du COLEAD en Ouganda via FFM+ est son partenariat avec l’Organisation nationale de protection des plantes (ONPV) et le Département de l’inspection et de la certification des cultures (DCIC) du Ministère de l’agriculture. Compte tenu des difficultés rencontrées par l’Ouganda en matière d’interceptions sanitaires et phytosanitaires (SPS) sur les exportations vers l’UE, l’implication du COLEAD dans le processus d’évaluation des capacités phytosanitaires (ECP) est vitale. L’Ouganda est en train de finaliser son ECP, dont les résultats sont attendus fin 2024, et le COLEAD contribue activement à cette évaluation afin de combler les lacunes des systèmes SPS du pays. La mission s’est également concentrée sur le renforcement des partenariats avec des associations comme Hortifresh et le National Organic Agricultural Movement of Uganda (NOGAMU), qui sont tous deux essentiels pour promouvoir l’accès au marché et la compétitivité au sein des chaînes de valeur horticoles de l’Ouganda.

Sierra Leone : Les domaines prioritaires des partenaires bénéficiaires rencontrés en matière de renforcement des capacités sont l’accès au marché, les pratiques durables et le renforcement des systèmes SPS (sanitaires et phytosanitaires). Les entreprises font des progrès en matière de sécurité sanitaire des aliments mais ont besoin d’un soutien supplémentaire pour respecter les normes internationales et renforcer les pratiques environnementales (par exemple, la gestion des déchets et de l’eau). Manioc, farine de manioc, huile de coco, riz et piments sont les principales productions concernées.

Zimbabwe : L’équipe du COLEAD a souligné à la DUE le nombre important de demandes reçues du pays et a fourni des éclaircissements concernant le champ d’intervention multi-pays du programme FFM+ et les défis potentiels pour couvrir toutes les demandes reçues, en soulignant la grande pertinence de la DUE d’avoir un programme dédié au secteur horticole dans le pays démarrant en 2025. Des universités locales et le Ministère de l’éducation ont été approchées pour tirer parti de l’impact de la boîte à outils de formation professionnelle numérique de COLEAD. 16 MPMEs partenaires bénéficiaires de FFM+ ont été rencontrées.

Caraïbes

La mission technique est toujours en cours. Les pays concernés sont le Suriname (11 demandes d’appui reçues via FFM+), Trinité-et-Tobago (22), la Jamaïque (7),  la Guyane (3) et la Barbade (1).

Cette mission est ainsi l’occasion d’entrer en contact avec de nouveaux, d’anciens et d’actuels partenaires-bénéficiaires dans les cinq pays visités et de recueillir les points de vue des acteurs du secteur sur les défis et les opportunités du secteur. Pour certains candidats récents au FFM+, les visites sur place permettent de mieux évaluer les besoins d’appui, de présenter le système d’auto-évaluation de la durabilité (SAE) du COLEAD pour les entreprises du secteur privé, et d’entamer la rédaction de projets de développement.

Les réunions prévues avec les institutions locales, y compris les autorités compétentes nationales et régionales, ainsi que les organisations telles que les organisations de producteurs horticoles et agroalimentaires et les associations d’agriculteurs, pourraient déboucher sur des partenariats qui non seulement offrent des avantages directs, mais permettent également la diffusion d’informations techniques essentielles par l’intermédiaire des réseaux établis. Les efforts de recherche de partenariats avec des entités telles que le CARICOM et d’autres organisations régionales pertinentes sont également poursuivis, afin de découvrir des synergies potentielles pour soutenir le secteur horticole et plus largement le secteur agroalimentaire.

Cette activité est soutenue par le programme Fit For Market Plus (FFM+), mis en œuvre par le COLEAD dans le cadre de la coopération au développement entre l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne. Cette publication bénéficie du soutien financier de l’UE et de l’OEACP. Son contenu relève de la seule responsabilité du COLEAD et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant la position de l’UE ou de l’OEACP.